Face à la montée en puissance des bloqueurs de publicité et au développement des technologies de prévention du suivi comme l’ITP (Intelligent Tracking Prevention) d’Apple ou l’ETP (Enhanced Tracking Protection) de Firefox, les équipes marketing et data voient se détériorer le suivi de leurs audiences.
Dans ce contexte, le server-side semble s’imposer comme une solution technologique majeure, qui consiste à reprendre le contrôle en ré-internalisant le traitement des données dans un environnement maîtrisé – en l’occurrence, un serveur déployé sur un sous-domaine de votre site, sécurisé en "first-party". Une façon de contourner les blocages, d’améliorer la performance web, et de garantir un meilleur respect de la conformité en s’assurant du bon affichage de votre CMP.
Vous ne maitrisez pas encore le sujet ? Pas de panique. Dans ce nouveau numéro de Focus Produit, nous vous avons préparé un décryptage complet pour comprendre concrètement les enjeux techniques et marketing du server-side, avec en bonus, une interview vidéo exclusive d’Antoine Borowiak, Consultant Tracking & Analytics chez Digitad, une de nos merveilleuses agences partenaires.
Server-side : une nouvelle architecture de collecte fondée sur le first-party
Pour simplifier les choses : dans un modèle traditionnel dit client-side ("côté client"), chacun de vos partenaires (Google Analytics, Meta, LinkedIn Ads, etc.) installe ses propres scripts sur le navigateur de l’utilisateur. Ces balises sont exécutées en fonction des déclencheurs définis dans le gestionnaire de tags.
Le modèle server-side ("côté serveur") transforme partiellement ce schéma. Ici, une seule balise est exécutée côté navigateur : celle qui envoie les données vers un serveur de collecte intermédiaire, hébergé dans un environnement maîtrisé (via un GTM server-side, sur un sous-domaine du type analytics.urldemonsite.com par exemple). C’est ce serveur qui se charge ensuite de traiter les données, d’appliquer les règles de consentement, et de les renvoyer aux plateformes pour lesquelles l’utilisateur a consenti.
Vous l’aurez donc compris : cette technique vous permet de reprendre la main sur la collecte de vos données, en les réintégrant dans un écosystème first-party, le tout dans le cadre d’un déploiement plus maîtrisé, où toutes les balises sont centralisées et exécutées dans un environnement serveur.
Cela étant dit, l’architecture de collecte actuelle est rarement aussi linéaire. Certains acteurs majeurs du web, comme Meta, ont mis en place leurs propres API server-to-server, ce qui implique que la plupart des dispositifs s’appuient aujourd’hui sur des modèles hybrides mêlant client-side, server-side et intégrations directes via API.
Contourner un risque de non-conformité grâce au server-side
L’un des intérêts immédiats du server-side, c’est de restaurer une expérience de consentement aux utilisateurs de bloqueurs de publicités. Aujourd’hui, certains de ces bloqueurs ne se contentent pas de stopper les traceurs publicitaires. Ils bloquent préventivement tout script tiers reconnu comme relatif à un potentiel outil de traçage, y compris les solutions de gestion du consentement comme votre CMP.
En d’autres termes, si le script de votre CMP est bloqué, alors aucune bannière de consentement ne s’affiche, et l’utilisateur reste dans un flou juridique. Pour rester conforme avec la réglementation (RGPD ou Loi 25), aucune donnée ne doit alors être collectée mais cette "absence" n’est pas réellement choisie.
Avec un déploiement via un sous-domaine first-party, vous contournez ce blocage : les bloqueurs de publicités ne peuvent pas interdire des appels vers votre propre domaine. Vous garantissez ainsi l’affichage du bandeau, la collecte du consentement, et donc un traitement conforme des données.
Un vrai soulagement pour la performance web
Autre bénéfice du server-side : il allège significativement les temps de chargement du navigateur. Dans une architecture classique, chaque partenaire charge son propre script, ce qui peut ralentir le site et dégrader l’expérience utilisateur.
Avec une approche server-side, une grande partie de cette logique est transférée en amont, sur le serveur. On réduit ainsi le nombre de requêtes, la taille des scripts chargés, et les risques de conflits techniques entre outils. Un gain précieux pour les "Core Web Vitals", et donc vos performances SEO.
Pour en savoir plus sur l’impact de votre CMP sur votre référencement, retrouvez notre guide complet ici.
Reprendre le contrôle sur sa donnée grâce au server-side
Dernier argument avant de mettre en place le server-side avec votre CMP Axeptio : cette méthode permet de retrouver une partie d’utilisateurs invisibles, qui n'apparaissent ni dans vos rapports, ni dans vos conversions, ni dans vos audiences de remarketing.
“Si une grande partie de vos visiteurs naviguent depuis un ordinateur avec un bloqueur de publicités, vous êtes probablement plus exposés à la perte de données. Avec le server-side, on observe en moyenne une récupération de 20 à 30 % de données supplémentaires.” explique Antoine Borowiak, Consultant Tracking & Analytics chez Digitad.
Entre l’ITP d’Apple, l’ETP de Firefox, les bloqueurs de publicités et les refus d’opt-in, la perte de données est devenue une réalité pour de nombreux sites. Dans ce contexte, le server-side est une opportunité stratégique pour les équipes marketing et data, qui peuvent à nouveau s’appuyer sur des volumes de données fiables. Une méthode qui redonne aux marques une souveraineté réelle sur leur capital data.
Antoine Borowiak, Consultant Tracking & Analytics chez Digitad, vous explique en vidéo les grands principes du server-side, ses bénéfices concrets pour la conformité, la performance et la qualité de la donnée.
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